Fiche technique
Nom original | Kumo no yôni kaze no yôni (雲のように 風のように) |
| Comme les nuages, comme le vent |
Origine | Japon |
Année de production | 1990 |
Production | Studio Pierrot |
Durée | 80 minutes |
Auteur roman | Ken'Ichi Sakemi |
Réalisation | Harumi Tamano |
Réalisateur en chef | Hisayuki Toriumi |
Production | Tôru Horikoshi, Minoru Ôno, Yoshitaki Suzuki |
Scénarii | Akira Miyazaki |
Animation | Shinji Ôtsuka, Toyoaki Emura, Masaaki Endô, Atsuko Otani, Noriko Moritomo, Shinji Morohashi, Junko Saida, Hirotsugu Kamazaki, Hiroshi Shimizu, Noriko Otake, Osamu Tanabe, Shigehito Tsuji, Mitsuo Iso, Makiko Futaki, Toshiya Niidome, Nagisa Miyazaki, Hiromi Yamakawa, Takao Yoshino, Hirofumi Nakata, Motoko Hiraishi, Shinsuke Terasawa, Kazuya Tsurumaki |
Planning | Kazuo Shimamura |
Chara-Design | Katsuya Kondo |
Direction de l'animation | Katsuya Kondo |
Direction artistique | Yûji Ikeda |
Décors | Kiyomi Ôta, Kyôko Naganawa, Naoya Tanaka, Ryô Kôno, Junko Ina, Naomi Sakimoto, Naruyo Kiriyama, Shin'Ichi Uehara, Masaki Yoshizaki, Yong-Il Park, Masayoshi Banno, Katsu Hisamura, Yamako Ishikawa, Mutsuo Koseki |
Montage | Takeshi Seyama |
Direction photographie | Nobuo Koyama |
Musiques | Haruhiko Maruya |
Gén. VO interpreté par | Ryôko Sano |
Editions
Sortie en VHS | Décembre 1997 (AK Vidéo - Japanimation)
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Sortie en DVD | 21 janvier 2003 (AK Vidéo) |
Synopsis
Dans un pays fictif évoquant la Chine du 17ème siècle, à l’an 34 de l’ère Fukuei, le 17ème empereur de la dynastie Sokan vient de décéder. Des complots naissent immédiatement car l’impératrice douairière (soupçonnée d’avoir empoisonné son mari) cherche à mettre son fils Heitetsu sur le trône tandis que certains hauts-dignitaires voudraient placer le fils aîné de l'empereur, né d'un précédent mariage. Pour cela, et afin d'accélérer le sacre de leur "candidat", ils font chercher pour lui une femme dans tout le pays (un empereur ne peut rester sur le trône sans être marié), ainsi que des concubines pour son harem. Apprenant que ces femmes recevront une bonne éducation ainsi qu’une somptueuse garde-robe et des avantages en tout genre (notamment 3 repas par jour !), une fillette prénommée Ginga et vivant à la campagne se met en tête de se présenter à la cour. Comme elle est très jolie, elle est repérée par l’eunuque envoyé dans sa région, Mano, qui compte bien l’utiliser pour gravir les échelons en la faisant épouser le futur empereur. Néanmoins, la tache s’annonce particulière ardues car sa protégée semble tout ignorer des convenances et des bonnes manières !
Au palais intérieur (résidence des concubines de l'empereur), Ginga réussit sans le savoir le "test d'entrée", à savoir traverser un long et lugubre tunnel en compagnie d'une vieille femme ressemblant à une sorcière et ce, sans avoir peur ! En arrivant à la fin du tunnel, Ginga rencontre Kolyûn, un très beau jeune homme qui lui indique la direction de son dortoir. Là, notre héroïne apprend qu'elle va devoir travailler dur sous peine d'être renvoyée chez elle. Dans la chambre qu'elle doit partager avec trois jeunes filles, Ginga rencontre l'une d'entre elles, Seshâmin, une noble très prétentieuse avec qui le contact passe mal. Malheureusement, les deux autres jeunes filles, Kôyo (une fille peu bavarde qui passe son temps à fumer) et Tamyûn (une jeune guerrière qui est le sosie de Kolyûn), sont à peine plus commodes ! Néanmoins, lorsque Ginga parle de Kolyûn à Tamyûn, cette dernière se montre plus amicale et révèle être la sœur aînée du dit-garçon, d'où sa ressemblance avec lui.
Pendant ce temps, la veuve de l'ancien empereur convoque l'un de ses serviteurs et le blâme de ne pas avoir soutenu son fils Heitetsu, qui n'a pas été sacré empereur. C'est en effet Kolyûn qui règne à présent sur le pays ! Le serviteur promet de se rattraper en supprimant Kolyûn... Par hasard, Ginga va se trouver sur les lieux de la tentative d'assassinat (après avoir été convoquée par son vieux professeur, Kakûto, qui souhaite s'entretenir avec elle car il apprécie beaucoup la curiosité dont elle fait preuve durant ses cours). Ginga pourra-t-elle venir en aide à l'empereur ?
» Résumé complet
Commentaires
Ce dessin animé méconnu est à l’origine un téléfilm diffusé en 1990 au Japon. Il s’agit de l’adaptation d’une œuvre de Ken'ichi Sakemi qui avait obtenu un an auparavant le premier prix de la nouvelle fantastique remis par le journal Yomiuri, l’agence immobilière Mitsui et la chaine Nihon Television. Il est sorti en France en VHS sous le titre "Fly little bird Fly" avant de ressortir en DVD avec un nouveau titre, "Comme les Nuages, Comme le Vent", traduction littérale de son nom japonais.
Il n’est pas rare que certaines personnes prennent ce dessin animé pour une production Ghibli. En effet, le scénario est signé Akira Miyazaki (qui n’a pourtant aucun lien de parenté avec Hayao Miyazaki) et le design des personnages a été créé par Katsuya Kondo (character designer de Kiki la petite sorcière et de La Colline aux Coquelicots). On retrouve d'autre part le même souci du détail dans la personnification des personnages qui ont tous un trait de caractère bien défini et souvent amusant. Néanmoins, l'animation est beaucoup plus basique, ce qui est normal puisqu'il s'agit d'une production télévisuelle et non cinématographique.
Bien que l’histoire se déroule dans un pays et une époque de fiction, il n’est pas difficile de faire le rapprochement avec la Chine du 17ème siècle, d’autant que celle-ci a justement connu à l’époque une révolution qui a vu la destitution de la dynastie Ming au profit de celle des Quing. Le palais intérieur où vivent les concubines rappelle d’ailleurs la fameuse cité interdite.
Certains passages du roman ont été adoucis dans cette adaptation. Ainsi, l'enseignement de la sexualité aux jeunes filles est quasiment passé sous silence et uniquement prétexte à une scène humoristique. On n'explique pas non plus ce qu'est véritablement un eunuque et le moment intime partagé entre l'héroïne et son mari est montré de manière plus que suggérée. Enfin, le passage à la puberté de l'héroïne n'est pas non plus explicité. D'autre part, la mort de Tamyûn est ici moins affreuse puisqu'on la voit mourir de la main des rebelles alors que dans l’œuvre originale elle se suicide après avoir subi un viol.
Il semble évident que ce téléfilm vise un public plus jeune que le livre de Ken'ichi Sakemi, ce qui explique le ton très enfantin (mais cependant très amusant) de la première partie. La suite est plus dramatique mais la bataille est montrée de manière dédramatisée (on ne voit pas les cadavres bien qu'on les devine nombreux et on ne s'attarde pas sur le seul moment violent - la mort de Tamyûn).
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