Fiche technique
Nom original | Lupin III : Prison of the Past (プリズン・オブ・ザ・パスト) |
| Lupin III : La Prison du Passé |
Origine | Japon |
Année de production | 2019 |
Production | TMS Entertainment, Nippon Television Network Corp., T2 Studio |
Animation | Nakamura Production, Studio Wombat, Triple A |
Durée | 92 minutes |
Auteur manga | Monkey Punch |
Réalisation | Hatsuki Tsuji |
Production | Hiroyuki Inage, Kôji Nozaki, Masaki Shiode, Keiichi Tokumaru |
Scénarii | Shatner Nishida |
Direction des storyboards | Hatsuki Tsuji |
Direction technique | Eiji Suganuma, Keiya Saitô, Hiroyuki Ôshima |
Effets Spéciaux | Ayako Hagiwara, Takeshi Ogawa |
Planning | Ryôta Katô |
Chara-Design | Hirotaka Marufuji |
Design | Kenji Fukuda, Sachi Ishida, Takayuki Suzuki |
Direction de l'animation | Kôji Watanabe, Kôji Yamakawa, Rie Nakajima, Yôko Kadokura, Jun Kawagoe |
Superv. en chef de l'anim. | Hirotaka Marufuji |
Direction artistique | Beom-Seon Lee |
Direction du son | Yûji Shimizu |
Chef coloriste | Aiko Yamagami |
Montage | Masato Yoshitake |
Direction photographie | Jirô Tazawa |
Musiques | Yûji Ohno |
Gén. VO interpreté par | Shigeru Matsuzaki |
Synopsis
Dans la principauté (fictive) de Dorrente, sans gouvernant depuis la disparition du roi et la mort du Prince Fio emporté par une maladie, se trouve la prison de haute-sécurité de El Guille, réputée impénétrable.
On annonce l’exécution d’Hector Corbett Finnegan, ancien mercenaire et cambrioleur de génie détenant un incroyable trésor, ce qui attire l’attention de malfrats de toutes sortes qui se sont mis en tête de le faire évader afin qu’il leur révèle l’emplacement de son butin. Parmi eux se trouve Fujiko, qui s’est infiltrée, et notre héros, Lupin III, avec ses partenaires Goemon et Jigen (qui a justement une dette envers Finnegan).
Malgré la vigilance de l’inspecteur Zenigata et son adjoint Goro Yatagarasu, et la technologie employée par Lorenza, la jeune directrice de la prison, nos trois comparses parviennent à investir l’édifice. Mais ils auront à faire face à des ennemis aussi sournois que redoutables...
Commentaires
Dernier téléfilm en date de la franchise Lupin III/ Edgar de la Cambriole, sorti la même année (à dix mois d’écart) que Goodbye Partner, il s’agit de la toute première œuvre de la saga produite après le décès de Monkey Punch, l'auteur du manga, bien qu'il ait eu l'opportunité de lire le scénario. Il s’agit également du dernier téléfilm dans lequel Kiyoshi Kobayashi interpréta Jigen avant de prendre sa retraite. Il fut réalisé par Hatsuki Tsuji, un habitué de la licence puisqu’il fut animateur-clé pour la deuxième série, puis a progressivement gravi les échelons jusqu’à devenir directeur d’animation puis réalisateur (notamment sur les séries 5 et 6). On retrouve également l'essentiel du staff ayant travaillé sur les dernières séries et téléfilms de la franchise.
Ce téléfilm adopte la formule habituelle des téléfilms spéciaux en terme de divertissement, et si le scénario tente des choses inhabituelles, comme la dispute entres Lupin, Goemon et Jigen au début du film, c'est pour mieux revenir aux thématiques chères aux spectateurs, avec Lupin et sa bande à la recherche d'un trésor et aidant des personnages inédits à se défaire d'un despote ou d'un malfrat belliqueux. Ceci étant dit, le long-métrage recèle des surprises (bien qu'on devine à l'avance l'identité réelle d'un des personnages secondaires), les manipulations sont de mise, nos héros sont fidèles à eux-mêmes et on sent que la production a voulu donner à chacun des cinq une motivation pour pénétrer dans El Guille. On évite (de justesse) l'apparition forcée des protagonistes parfois introduits de manière poussive par le passé.
Du côté des personnages inédits, l'antagoniste principal est intéressant, avisé et particulièrement coriace, tandis que les petites frappes qui tentent de s'introduire dans la prison sont assez cocasses, le scénariste s'étant amusé à les ridiculiser et à rendre leurs habilités finalement assez médiocres (le gang de génies en robotique, le ninja aux masques multiples), et seront finalement utiles au déroulement du scénario.
Chose rare pour être soulignée : Goro Yatagarasu, l'adjoint de l'inspecteur Zenigata introduit dans la cinquième série, apparait également dans ce téléfilm. En dehors d'antagonistes issus des deux premières séries qui sont apparus dans certains téléfilms et OAV (Pycal dans Le Retour de Pycal, Kyosuke Mamo dans Elusiveness of the Fog), c'est la première fois qu'un personnage récurrent d'une des séries et qui ne fut pas crée par Monkey Punch est repris dans un téléfilm dérivé.
Le film, malgré quelques défauts, est un excellent divertissement, trépidant de bout en bout, et très bien réalisé. Mention spéciale à la dernière partie du film, particulièrement dense et bien menée, ainsi qu'à une scène d'action particulièrement grandiose au milieu du film.
Lors de sa diffusion au Japon, Prison of the Past enregistra un rehaussement d’audience, alors qu’elle était sérieusement en berne avec Goodbye Partner. Il fut transmis un mois avant la sortie dans les salles d'un autre long-métrage accordé au Gentleman Cambrioleur, Lupin III : The First, qui allait marquer un tournant en étant le premier film de la saga réalisé entièrement en image de synthèse. Cette future sortie a sans doute aidé le téléfilm à avoir un taux d'audience correct. Il n'en reste pas moins un très bon film, particulièrement efficace et faisant honneur à la licence, montrant qu'elle pouvait s'en sortir après le départ de son créateur. Mais ces qualités ne semblent pas avoir motivé Nippon TV et le studio TMS à poursuivre la production des téléfilms annuels, aucune annonce n'ayant encore été faite pour en réaliser un nouveau.
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Sources :
Movie Walker (interview de Hatsuki Tsuji & Shatner Nishida)
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