Fiche technique
Nom original | Gekijôban Bishôjo Senshi Sailor Moon Eternal (劇場版「美少女戦士セーラームーンEternal」) |
Origine | Japon |
Année de production | 2021 |
Production | Tôei Animation, Studio Deen |
Durée | 2 x 80 minutes |
Auteur manga | Naoko Takeuchi |
Réalisation | Chiaki Kon |
Scénarii | Kazuyuki Fudeyasu |
Story-boards | Chiaki Kon, Michio Fukuda, Nobuo Hikawa |
Chara-Design | Kazuko Tadano, Jinshichi Yamaguchi (assistant) |
Superv. en chef de l'anim. | Kazuko Tadano, Maki Fujii, Maki Fujioka, Yôko Kikuchi, Yûka Kudô, Yukiko Ban, Toshimitsu Kobayashi, Miki Takihara, Asako Nishida, Terumi Nishii |
Direction artistique | Yôko Saitô |
Conception / Rech. Décors | Osamu Il |
Chef coloriste | Hitomi Sano |
Montage | Keiko Onodera |
Direction photographie | Takashi Yanagida, Shigemitsu Hamao |
Accessoires | Tomochi Kosaka, Kyôko Kameya |
Musiques | Yasuharu Takanashi |
Adaptation française | Caroline Lecoq |
Direction de doublage | Antoine Nouel |
Gén. VO interpreté par | Momoiro Clover Z (ED parties 1 et 2), Kotono Mitsuishi (ED parties 1 et 2), Hisako Kanemoto (ED parties 1 et 2), Rina Satô (ED parties 1 et 2), Ami Koshimizu (ED parties 1 et 2), Shizuka Itô (ED parties 1 et 2), Yôko Ishida (ED 2 partie 1), Anza 'ANZA ' Ohyama (ED 2 partie 2) |
| » Staff étendu |
Diffusions
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1ère diff. streaming | 3 juin 2021 (Netflix) |
Synopsis
Alors qu’a lieu la plus spectaculaire éclipse totale du siècle, Usagi et Chibi-Usa voient dans une vision un cheval nommé Pegasus leur demander de l’aide. Le soir, Chibi-Usa revoit Pegasus en rêve et celui-lui demande plus spécifiquement de l’aider à trouver le cristal d’or qui lui permettra de retourner chez lui, dans le royaume d’Elysion. Dans le même temps, de nouveaux ennemis font leur apparition en ville en se faisant passer pour les membres d’un cirque. Aux ordres de la reine Nehelania et de son acolyte Zirconia, les Amazones Quartet vont confronter nos héroïnes à leurs pires cauchemars...
Commentaires
Ce diptyque fait suite à la série télévisée Sailor Moon Crystal et à sa deuxième saison (toujours inédite en France à l’heure où nous écrivons ces lignes), Sailor Moon Crystal – Death Busters Hen. La première partie est sortie dans les cinémas japonais en janvier 2021 tandis que la seconde est sortie le mois suivant. En France, les deux films ont bénéficié d’une sortie conjointe mais pas dans les salles obscures, c’est Netflix qui les a proposés sur sa plateforme en juin 2021.
Il s’agit de l’adaptation du quatrième arc du manga (tomes 12 à 15), une adaptation très fidèle à l’œuvre originale de Naoko Takeuchi, contrairement à celle des années 90. Les seules libertés prises avec le manga concernent le découpage des chapitres. Ainsi, alors que le premier film adapte les tomes 12 et 13 et le deuxième film les tomes 14 et 15, la fin de la deuxième saison montrait déjà le début du tome 12 dans son dernier épisode. Le début du 1er film de Sailor Moon Eternal remontre donc ce passage mais en plus rapide et avec quelques changements (sans compter une nouvelle animation). Par ailleurs, la fin du 1er film ne se termine par sur un cliffhanger comme le tome 13 puisqu’il adapte quelques pages du tome 14 afin d’avoir une conclusion plus satisfaisante.
Cette adaptation étant très fidèle, on peut y voir de nombreux points oubliés dans la version des années 90. Ainsi, on découvre deux ennemis (mineurs), Xenotime et Zeolite, ainsi que les guerrières Sailor Pallas, Vesta, Juno et Ceres. Pour la première fois sont divulguées en animation les formes humaines d’Artemis et de Diana (la forme humaine de Luna ayant déjà été vue dans le film de Sailor Moon S), mais aussi des transformations et attaques inédites notamment la double attaque de Sailor Moon/Chibi Moon ou la transformation de Sailor Saturne.
On trouve toutefois une différence importante avec le manga : ainsi, dans une scène, Setsuna regarde sur internet un article au sujet de la mystérieuse éclipse, article daté de mars 2016 ! Cela semble donc indiquer que ce remake se déroule de 2013 (première saison) à 2017 (films de Sailor Moon Cosmos).
Si ces deux films sont réalisés par Chiaki Kon, déjà aux commandes de la saison 2, le character designer change. Ce n’est plus Akira Takahashi qui s’est en chargé mais Kazuko Tadano. Cette dernière est loin d’être étrangère à la licence puisqu’elle s’était déjà occupée des design des personnages dans les deux premières séries des années 90, Sailor Moon et Sailor Moon R, ainsi que dans le film de Sailor Moon R. Ce retour est bienvenu car Kazuko Tadano apporte de la rondeur et le character design est beaucoup plus agréable et moins froid que dans les deux saisons de Sailor Moon Crystal (même si la 2ème saison avait déjà amorcé ce changement mais de manière moins drastique). Les scènes de transformation sont par ailleurs toutes en animation traditionnelle, la 3D si critiquée de Sailor Moon Crystal ayant été définitivement abandonnée. Seul bémol, la musique de Yasuharu Takanashi qui est loin d’avoir le peps de celles de Takanori Arisawa (compositeur de toutes les séries et films des années 90).
A propos du son de la version des années 90, on notera que deux des génériques de fin de Sailor Moon Eternal sont des reprises de Watashi-tachi ni Naritakute et "Rashiku" Ikimasho, les 2 génériques de fin de Sailor Moon Super S.
Un mot sur le doublage français. Si on retrouve avec plaisir le même casting que sur Sailor Moon Crystal, il faut noter toutefois de nombreuses incongruités : ainsi Naiké Fauveau-Mellerin ne double plus Diana (elle conserve cependant le rôle de Luna) mais c’est Caroline Combes qui la double, rôle qu’elle avait déjà tenu dans Sailor Moon Sailor Stars et dans le film de Sailor Moon Super S. Or, Caroline Combes doublait aussi Sailor Saturne dans Sailor Moon Sailor Stars mais pas ici ! Les voix de Sailor Uranus et Sailor Neptune sont aussi les mêmes que dans la 5ème série, ce qui ne serait pas un choix étrange si le reste du casting de cette série avait été repris dans Sailor Moon Crystal alors qu’au contraire il avait été manifestement décidé de repartir de zéro en changeant toutes les voix françaises.
Mais c’est surtout l’adaptation qui a fait grincer des dents : dans Sailor Moon Crystal toutes les attaques et transformation avaient bénéficié de noms plus proches de la version originale, or dans Sailor Moon Eternal les attaques d’Uranus, Neptune et Pluton sont celles de la VF des années 90, noms qui étaient totalement fantaisistes. Pire, à l’instar du film Evangelion : 2.0 - You Can [not] Advance il a été décidé de manière assez incompréhensible de conserver les suffixes utilisés par les Japonais à la fin des prénoms pour caractériser les types de relations entre les personnes (chan, san...) On entend même un "senpai" (terme respectueux donné par les jeunes gens à leurs aînés). On note aussi beaucoup d’anglicismes (Amazoness Quartet au lieu de Quatuor Amazone, castle plutôt que château...) Enfin, Mamoru retrouve son prénom japonais alors que dans la VF de Sailor Moon Crystal il était appelé Endy (abréviation de Endymion). Sous sa version costumée, il retrouve aussi son nom original de Tuxedo Kamen et plus d'Homme Masqué. Sur ce dernier point au moins, on peut considérer qu’il s’agit d’un choix pertinent.
Doublage
Voix françaises (Studio Chinkel) :
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