Fiche technique
Nom original | A Goofy Movie |
| Un Film Dingo |
Origine | Etats Unis |
Année de production | 1995 |
Production | Walt Disney |
Animation | Walt Disney Animation France, Walt Disney Animation Australia |
Durée | 78 minutes |
Réalisation | Kevin Lima |
Production | Dan Rounds |
Scénarii | Jymn Magon, Chris Matheon, Brian Pimental |
Story-boards | Chris Ure, Steve Moore, John Norton, Viki Anderson, Andy Gaskill, Carole Holliday, Jim Kammerud, Enrique May, Darrell Rooney, Hank Tucker, Frans Vischer |
Chara-Design | Carole Holliday, Sergio Pablos, William Finn, Alex Mann, Bob Scott, Bruce Smith |
Design | Fred Warter |
Direction de l'animation | Gaëtan Brizzi, Paul Brizzi |
Superv. en chef de l'anim. | Nancy Beiman, Matias Marcos, Stéphane Sainte-Foi, Dominique Monféry |
Direction artistique | Wendell Luebe, Lawrence Leker |
Direction des décors | Christophe Vacher |
Direction du layout | J. Michael Spooner |
Montage | Gregory Perler |
Musiques | Carter Burwell, Don Davis |
Adaptation française | Patricia Angot, Luc Aulivier (chansons) |
Direction de doublage | Patricia Angot |
Direction des chansons | Georges Costa |
Chansons | Georges Costa, Michel Costa, Karine Costa, Olivier Constantin, Martine Latorre |
| » Staff étendu |
Diffusions
Arrivée en France (cinéma) | 3 juillet 1996 |
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1ère diffusion francophone | 10 au 28 juillet 1999 (Canal+)
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1ère diff. streaming | 15 septembre 2014 (Netflix) |
Rediffusions | 3 février 2016 au 3 décembre 2017 (Disney Channel)
7 avril 2020 (Disney+) |
Synopsis
Max, le fils de Dingo, est désormais un jeune adolescent et s'éloigne de plus en plus de son père, au désespoir de ce de dernier. Pat Hibulaire lui conseille alors de partir en vacances avec son fils. Dingo trouve l'idée excellente, pensant qu'il parviendra à recréer de liens solides avec Max mais celui-ci est loin d'être ravi, car cette initiative contrarie ses plans avec la jeune Roxanne dont il est épris. Le voyage s'annonce tendu entre le père et le fils...
Commentaires
Ce film est tout droit tiré de la série télévisée La Bande à Dingo (même s'il peut tout à fait s'apprécier indépendamment). Si cette dernière présentait le personnage de Max, fils du célèbre Dingo, encore jeune enfant, ce film le met en scène en plein "âge bête" ! L'histoire tourne ainsi notamment sur sa crise d'adolescence et les conséquences sur sa relation avec son père, ce dernier ayant du mal à accepter que son fils n'est plus un petit garçon. Si le film reste avant tout une comédie loufoque, il n'hésite pourtant pas à se prendre plus au sérieux dans certaines scènes assez émouvantes. L'intrigue a d'ailleurs été inspiré par un voyage que fit le producteur Jeffrey Katzenberg (qui s'apprêtait à quitter le poste de président de Walt Disney Pictures) avec sa fille alors qu'ils étaient tous les en froid tandis que le réalisateur Kevin Lima considère ce film comme le plus personnel qu'il ait réalisé, le voyant même comme une sorte de catharsis, n'ayant pas pu fréquenter son père durant son adolescence. L'occasion est aussi donné d'introduire une romance pour Max, même si le personnage de Roxanne n'apparaîtra curieusement pas dans la suite du film et que Max est montré avec une autre petite amie dans Mickey : Il était deux fois Noël, nommée Mona (qui dispose de la même voix que Roxanne en VO !). Le premier amour de Max sera toutefois revu dans plusieurs bandes-dessinées ainsi que dans un épisode de Disney's Tous en Boîte avant de revenir bien plus tard dans la deuxième série de La Bande à Picsou.
En plus de Dingo et de Max, le film permet au spectateur de retrouver comme dans la série Pat Hibulaire ainsi que son fils P.J. mais Peg et Pistole, respectivement l'épouse et la fille de Pat, ne sont apparues que dans La Bande à Dingo. Le spectateur est d'autant plus en terrain connu que les voix de la série sont de retour, hormis pour Max en VO, pour qui la voix de la comédienne Dana Hill n'aurait plus collé, là où côté français, Christophe Lemoine a vieilli en même temps que son personnage (chose suffisamment rare pour être signalée !). Concernant Dingo, notons que Jeffrey Katzenberg demanda à son interprète américain, Bill Farmer, d'enregistrer avec sa voix normale, sans les intonations cartoonesques typiques du personnage, mais l'idée fut vite abandonnée après les premiers enregistrements.
Les spectateurs français auront peut-être été étonnés de voir le Yéti surgir en pleine campagne américaine et représenté avec une fourrure brune (alors que dans la culture populaire, ce monstre est blanc et vit en Asie). Il s'agit en fait d'une liberté de l'adaptation française car la VO parle plutôt du Bigfoot, créature légendaire du folklore américain. Les responsables du doublage ont sans doute estimé que la référence aurait du mal à passer auprès du public français.
Le film dispose d'une animation solide que l'on doit en grande partie à Walt Disney Feature Animation France, ex-studio français situé à Montreuil et dirigé par les célèbres frères Brizzi (qui ont notamment réalisé Astérix et la Surprise de César et ont beaucoup travaillé pour Disney dans les années 1990 et jusqu'en 2003). Le réalisateur Kevin Lima s'est d'ailleurs installé à Paris durant toute une année pour les besoins de la production
La bande-son n'est pas en reste, constituée entres autres de chansons pop qui évoqueront immédiatement des artistes comme Prince et Michael Jackson. Beaucoup ont d'ailleurs cru que ces derniers avaient été des sources d'inspirations pour le personnage de Powerline mais il semblerait plutôt que celui-ci ait été inspiré par le chanteur Bobby Brown, qui devait d'ailleurs prêter sa voix au personnage et avait déjà enregistré quelques chansons mais à la suite de soucis judiciaires liées à de l'usage de drogue, Tevin Campbell fut finalement choisi. Quelques chansons plus "classiques" ont également été composées pour le film (elles seront les seules à être doublées en français). Concernant le score, si Don Davis est crédité pour les musiques additionnelles, en fait il n'a essentiellement fait que retravailler les compositions de Carter Burwell, le studio n'étant pas satisfait de certains choix opérés par ce dernier notamment du côté de l'orchestration qu'il avait effectuée avec Shirley Walker (connue pour son travail sur la série animée Batman de 1992).
Pour ses diffusions au cinéma à l'international (notamment en France), Dingo et Max était précédé du court-métrage Mickey perd la tête. Ce n'est pas le seul lien avec la célèbre souris, celle-ci apparaissant, brièvement mais remarquablement durant la chanson Sur la route aux côtés de Donald mais est aussi visible plus discrètement parmi la foule au début et à la fin du film tandis que Max possède un téléphone à son effigie (Ariel fait aussi pas moins de deux caméos sous la forme d'une silhouette en carton dans l'auditorium du lycée puis d'une lampe durant la séquence du motel) !
Le film aurait dû à la base sortir aux Etats-Unis en novembre 1994 pour Thanksgiving la production prit du retard suite à des soucis techniques lors de la colorisation par ordinateur : l'appareil utilisé était défectueux et causait l’apparence d'un pixel mort sur chaque image. Le processus dut donc être recommencé depuis le début alors que presque 75% du film avait été traité ! Précisions par ailleurs que quelques images ont été censurées en 2019 (certes assez subtilement).
Le film n'eut pas un grand succès commercial et est souvent considéré comme une production mineure des studios Disney, ce qui est bien injuste pour ce divertissement très savoureux et plus profond qu'il pourrait le laisser croire au premier abord. Le personnage de Max continuera toutefois à apparaître régulièrement aux côtés de son père et les deux joyeux drilles auront droit à un deuxième film, sorti directement en vidéo en 2000.
Merci à Georges Costa et Rémi pour les informations sur le doublage des chansons.
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