Peace Maker Kurogane

En 1864, à la fin de l’ère Edo, Tetsunosuke "Tetsu" Ichimura, un garçon de quinze ans (qui en paraît beaucoup moins !) cherche par tous les moyens à intégrer le clan Shinsengumi, une milice de samouraïs mandatée par le Shogunat pour faire régner l’ordre sur la ville de Kyoto et déjouer les complots visant à affaiblir le pouvoir du Shogun. Si Tetsu tient à intégrer cette milice, c’est parce qu’il veut devenir très fort pour pouvoir venger la mort de ses parents, assassinés sous ses yeux par des hommes du clan Chôchû (favorable à la restauration du pouvoir de l’Empereur au détriment de celui de Shogun).

Au départ, Tetsu se fait refouler par les membres du clan Shinsengumi, qui le prennent pour un jeune enfant, et ce bien que son grand frère, Tatsunosuke dit "Tatsu", fasse déjà partie du clan en tant qu’aide à l’intendance. Mais Tetsu ne baisse pas les bras et finit par se lier d’amitié avec un jeune samouraï, Shôji Okita, qui décide de l’aider à intégrer le Shinsengumi. Grâce à lui, il réussit à passer le test d’entrée mais il n’est pas engagé en tant que samouraï mais en tant que domestique de Toshizo Hijikata, le deuxième vice commandant ! Néanmoins, Tetsu n’est pas prêt à renoncer à son idée de vengeance et compte bien tout faire pour qu’on lui enseigne les techniques de combat utiles pour vaincre ses adversaires...

Peace Maker Kurogane est à la base un manga de Nanae Chrono, comptant six volumes dont le premier est sorti en 2002. A ce jour, le manga continue à paraitre de manière très sporadique au Japon. Il fait suite au manga Peace Maker (Shinsengumi Imon Peace Maker), comptant six volumes (cinq lors de sa réédition) parus de 1999 à 2001. En France, l’éditeur Kami a sorti tous les volumes de Peace Maker en 2006-2007 et les cinq premiers de Peace Maker Kurogane en 2007-2008. La version animée, réalisée en 2003-2004 alors que seuls trois volumes de Peace Maker Kurogane étaient sortis, est à peu près fidèle à celui-ci bien qu’elle fasse également apparaître des personnages du premier manga, Peace Maker.

Si le personnage de Tetsu rappelle quelque peu celui de Naruto, la série est quant à elle plutôt dans l’esprit de Kenshin le vagabond. Comme dans celle-ci, on se retrouve à l’ère Edo – et en particulier pendant le Bakumatsu (1853-1868), période qui marque la fin du shogunat et le retour au pouvoir de l’empereur – et on voit apparaitre un certain nombre de personnages historiques. D’ailleurs, le clan Shinsengumi a réellement existé. Surnommés "les loups de Mibu" (du nom de la banlieue de Kyoto où ils étaient basés), les hommes du clan étaient vraiment responsables de la sécurité de Kyoto et n’hésitaient pas à faire couler le sang, ce qui leur a valu une réputation de samouraïs sans pitié.
Le manga et l’anime sont d’ailleurs particulièrement violents par moments même si à côté de ça on a droit à des scènes extrêmement légères qui contrastent fortement avec ces passages sanglants. Ainsi, Shôji est toujours accompagné d’un petit cochon rose, Saizô, qui n’apprécie guère Tetsu et se dispute souvent avec lui. D’autres personnages apportent également un élément comique, comme par exemple Tatsu, le grand frère de Tetsu, qui s’inquiète toujours exagérément pour ce dernier et le couve comme le ferait une mère avec son enfant ! On note enfin que l’une des musiques parodie ouvertement le "french cancan" !
La version française, qui est très inégale, a beaucoup fait parler d’elle en 2007 à cause d’une coquille de doublage de l’épisode 6 où l’on entend une comédienne doublant un enfant parler en même temps que le comédien qui prête sa voix à Shôji puis dire "oups" après s’être rendu compte de son erreur ! Cette boulette a été postée sur internet et est devenue virale, faisant une mauvaise publicité à l’éditeur Déclic Images.

En 2016, l’autrice Nanae Chrono a annoncé via son compte twitter qu’une nouvelle adaptation animée serait en préparation. Il faudra attendre 2 ans pour que cela se concrétise sous la forme de deux films, Peace Maker Kurogane: Omou Michi et Peace Maker Kurogane: Yumei, qui sont pour l'instant inédits en France. On notera par ailleurs qu’en 2010, une série live de 10 épisodes adaptant le premier manga a été réalisée au Japon.