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Sortie en DVD | 25 janvier 2007 (Dybex) |
Synopsis
Le célèbre gentleman cambrioleur Lupin III (Lupan en VF) se lance à la poursuite du trésor d'Harimao, un illustre voleur ayant pillé la Malaisie durant la Seconde Guerre Mondiale, et dont la fortune s'élèverait à des millions !
Accompagné de ses comparses Jigen, Goemon et Fujiko, ils partent à la recherche de trois statuettes à l'effigie d'animaux, un singe, un faucon et un ours, tous trois dispersées aux quatre coins du globe, permettant d'accéder au trésor.
Mais ils vont se frotter à Lord Archer, un richissime aventurier autrefois espion pour les services secrets britanniques, ainsi qu'à sa petite-fille, Diana, une intrépide étudiante en archéologie et dont la beauté n'a d'égale que son fort caractère - comme le constatera le pauvre Lupin. Archer et Diana veulent tous deux mettre la main sur le trésor afin de s'acquitter d'une dette importante envers l'avocat Russell et la Lloyd's, une grande compagnie d'assurance.
D'autre part, le Néo-Himmel, un mouvement militaire aryen commandé par le très ambigu Herr Maffordite, est également sur la piste du trésor, déployant tous leurs effectifs et leurs moyens, n'hésitant pas à tuer et à faire preuve des pires bassesses afin de satisfaire la cupidité de leur chef.
Devant cet ennemi impitoyable, Lupin décide de s'associer avec les Archer, les seuls pouvant rivaliser avec la terrible armée en terme de moyens, espérant également séduire l'impassible Diana tout en échappant à un inspecteur Zenigata plus encombrant que jamais...
Commentaires
La septième aventure télévisuelle annuelle de la franchise Lupin III (Edgar, le détective cambrioleur) nous plonge dans une nouvelle chasse au trésor à travers le monde avec pour antagoniste une armée militaire.
Ce schéma se retrouve dans la plupart des téléfilms, ce qui pourrait sembler peu original et sans réelle évolution, ce qui n'est pas le cas ici. Ce qui fait l'inventivité de ce téléfilm c'est que les auteurs semblent conscients de ce schéma narratif répétitif et en profitent pour réaliser un film ultra-référentiel qui rend hommage aux films d'action et d'aventures occidentaux, principalement aux sagas James Bond et Indiana Jones (avec notamment les méchants nazis).
Concernant les clins d’œil faits à James Bond, ont peut noter, dans une pièce de la propriété de Lord Archer, le Walther PPK (l'arme préférée de 007 dans les films jusqu'à Demain ne meurt jamais), une Aston Martin DB5 ayant servi pour une affaire de trafic d'or (hommage évident à Goldfinger), et un wagon de l'Orient-Express où il y est explicitement fait référence à Bons Baisers de Russie. De plus, Archer dit avoir servi de modèle pour la création du personnage de James Bond, hommage évident au fait que Ian Fleming s'est réellement inspiré d'un agent secret, Dusan Popov, lui-même amateur de jolies femmes et de jeux de carte.
Enfin, Archer est inspiré physiquement de l'acteur britannique David Niven, qui a interprété le personnage dans l'adaptation humoristique de Casino Royale, le premier roman mettant en scène l'agent 007 (les producteurs ont d'ailleurs poussé la référence jusqu'à attribuer à Archer la voix de Tadashi Nakamura, le comédien qui doublait Niven dans les doublages japonais de ses films, dont Casino Royale).
Les personnages de la série, sont égaux à eux mêmes, bien que les comparses de Lupin (à l'exception peut-être de Jigen) ainsi que Zenigata soient au final peu utiles au scénario. Les scénarios des téléfilms ont en effet tendance à laisser de coté ces personnages, qui sont parfois réduits à des caméos, ce qui est du au fait que les auteurs veulent introduire les cinq personnages dans le même téléfilm, mais ne savent généralement pas comment les utiliser sans réduire l'importance de Lupin (ce qui est compréhensible, étant donné qu'il est le héros).
Afin de remédier à ce problème, les scénaristes du Trésor d'Harimao ont mis en avant la personnalité des personnages et pousser à l’extrême certains de leurs tics, notamment Zenigata qu'on voit constamment manger des ramen (nouilles japonaises) - sachant qu'il en mange souvent dans les autres opus. Ainsi, malgré leur inutilité dans ce téléfilm, on sent quand même leur présence et à quel point ils sont essentiels à l'univers de la saga.
De plus, certains personnages ont été détournés comme Goemon, ici dans un rôle inhabituel où il aide Lupin ou le Neo-Himmel en voulant être rémunéré, alors qu'il se fiche habituellement de l'argent et se concentre sur son initiation spirituelle.
Ce téléfilm est d'excellente facture. Le scénario est très bien mené, l'humour y est bien dosé (notamment Lupin et ses gadgets improbables) et les auteurs n'hésitent pas à prendre des risques. La réalisation bénéficie du retour d'Osamu Dezaki, absent depuis le Dictionnaire de Napoléon. Son style démesuré et très visuel apporte énormément à cet opus et contribue au plaisir du visionnage.
Le téléfilm est sorti en 2007 par Dybex qui a édité à l'époque plusieurs films et téléfilms spéciaux. On y retrouve donc les mêmes comédiens que sur les autres productions estampillées "Lupin" sorties par l'éditeur. Des fantaisies se sont glissées dans l'adaptation française, avec le yen qui est remplacé par l'euro !
Du côté de la version originale, c'est le premier téléfilm où notre héros hérite de la voix de Kanichi Kurita, qui a remplacé Yasuo Yamada depuis le long-métrage Adieu Nostradamus.
Doublage
Voix françaises (Studio Chinkel) :
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