Fiche technique
Nom original | Genocyber - Kyokai no majû (ジェノサイバー 虚界の魔獣) |
Origine | Japon |
Année de production | 1994 |
Production | Artmic, Artland, Bandai Visual |
Nombre d'épisodes | 3 (5 au Japon) |
Auteur manga | Tony Takezaki |
Réalisation | Kôichi Ohata |
Production | Masashi Abe, Shin Unozawa, Minoru Takanashi |
Scénarii | Shô Aikawa, Efuka Arii, Kôichi Ohata |
Story-boards | Kôichi Ohata |
Direction technique | Hirohito Ochi, Masashi Abe, Shin'Ichi Watanabe, Akihiko Nishiyama |
Planning | Shigeru Watanabe |
Chara-Design | Tony Takezaki, Atsushi Yamagata |
Design | Kimitoshi Yamane |
Direction de l'animation | Atsushi Aono, Ken'Ichi Imaizumi, Masashi Yanagishita, Atsushi Yamagata, Shûichi Kaneko |
Direction artistique | Kenji Kamiyama |
Conception / Rech. Décors | Kimitoshi Yamane, Shinji Aramaki, Yoshirô Harada, Hitoshi Fukuchi, Kôichi Ohata |
Couleurs | Naomi Koyama |
Montage | Hajime Okayasu |
Musiques | Takehito Nakazawa, Hiroaki Kagoshima |
Adaptation française | Thierry Renucci |
Direction de doublage | Patrick Borg (ép. 1), Chantal Briard (ép. 2 et 3) |
Synopsis
Dans un futur proche, le Japon est désormais régi par des multinationales n’ayant pour seul but que la mise au point de l’ultime arme de destruction massive. Le professeur Morgan dirige le groupe Kuryu, un institut de recherche pour le développement d’armes de guerre qui accueille des enfants doués de pouvoirs extrasensoriels. Lui-même a deux filles possédant cette particularité, des jumelles prénommées Diana et Elaine. Avant leur naissance, Morgan avait tenté une première expérience sur les deux fœtus : la combinaison des esprits psychiques des deux sœurs devait donner naissance à une entité biologique dotée de pouvoirs télékinésiques et pyrokinétiques, mais le résultat ne fut pas à la hauteur de ses attentes. La femme de Morgan perdit la vie et les deux jumelles naquirent handicapées : Diana n’avait ni bras ni jambes et sa sœur Elaine le cerveau d’un animal sauvage. Bien des années après, Morgan continue d’étudier le potentiel psychique des deux sœurs, mais si Diana accepte de servir de cobaye, Elaine n’accepte pas ce traitement et parvient à s’enfuir. Dans un terrain vague, elle fait connaissance d’un jeune garçon de son âge racketté par des voyous. Les enfants sympathisent très vite, mais des agents au service d’une multinationale du nom de Tron Dynamic Corporation tentent de mettre la main sur la jeune fille...
Commentaires
Les OAV de Genocyber font partie des nombreuses sorties estampillées Manga Vidéo au milieu des années 90 et sont principalement réputées pour leur violence outrancière (plusieurs séquences tirées des trois premières OAV ont d’ailleurs été utilisées dans la bande-annonce de l’éditeur pour le marché francophone). Si cette réputation ne démérite pas, de nombreux passages dans les trois principales OAV abusant de plans gores laissant transparaître un sentiment de malaise chez le spectateur, le concept de base de Genocyber ne cherche pas non plus à verser dans la violence gratuite. Il voit d’abord le jour sous la forme d’un manga en un seul tome, l’auteur Tony Takezaki (surtout connu chez nous comme le créateur d’AD Police) n’ayant semble-t-il jamais achevé l’histoire. Si la version manga est plutôt plaisante à lire en proposant une histoire émouvante et un univers cyberpunk assez sympathique, l’absence de suite laisse le lecteur sur sa faim !
Par rapport aux OAV, l’histoire présente d’importantes différences, au point que les deux supports n’ont pratiquement plus rien à voir entre eux, excepté les noms des protagonistes et le concept de Genocyber, né du lien psychique unissant les deux sœurs. Le gros du manga consiste à poser les enjeux de l’histoire, peu avant la naissance de Genocyber, et narrer la lutte des deux sœurs contre Tron Dynamics Corporation, une multinationale cherchant à s’accaparer les pouvoirs psychiques de Diana. Le design est par ailleurs totalement différent de la version animée. Contrairement aux OAV, le manga n’est pas particulièrement violent, bien que toujours destiné à un public plutôt adolescent voire adulte. Certaines scènes peuvent sembler crues, mais n’atteignent pas non plus la violence gore de l’anime.
La première OAV reprend l’histoire à zéro, déplaçant l’intrigue du Japon à Hong-Kong, et donne également des indices sur l’origine des jumelles et montre clairement l’arrivée du Genocyber, là où le manga ne s’y attardait pas du tout. La mise en scène de l’épisode 1 est plus recherchée que sur les autres épisodes car elle alterne entre animation traditionnelle et plans crayonnés, censés exprimer les sentiments des personnages ou des flashbacks concernant l’histoire des jumelles. De plus, cette OAV reste de loin la plus proche du concept d’origine. En effet, dans les OAV 2 et 3, l’histoire change complètement d’orientation : on suit ainsi les (més)aventures d’Elaine, poursuivie par une multinationale sans scrupules désireuse d’employer les pouvoirs du Genocyber à mauvais escient, embarquée sur un navire militaire dont tout l’équipage – enfants compris - finira joyeusement massacré dans une séquence qui aura marqué les esprits pour son haut niveau de violence écœurante.
Les OAV 4 et 5 (inédites en France) ne font quant à elles plus beaucoup de lien avec les épisodes précédents. Après une introduction apocalyptique dans laquelle Genocyber disparaît momentanément, on suit une intrigue rappelant quelque peu le manga mais avec des personnages inédits. Le déroulement des épisodes est plus classique et si des scènes violentes apparaissent toujours à l’écran, elles sont moins traumatisantes (à quelques exceptions près) que dans les trois premières OAV.
À découvrir pour les amateurs de cyberpunk et des anime pour la vidéo sortis dans les années 90, cet anime reste en quelque sorte le témoin d’une époque où les studios japonais osaient encore insérer des scènes d’une violence hyperbolique et même malsaine.
Liste des épisodes
01. Une Nouvelle Forme de vie
02. Attaque Vajranoïde
03. Guerre totale
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04. inédit en France
05. inédit en France |
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