The Garden of Sinners

Japon, années 90. Une vague de suicides dans la ville de Mifune attire l’attention de tous les médias mais aussi d’un jeune homme, Mikiya Kokutô. Celui-ci relie dans un premier temps cette affaire à Shiki Ryôgi, une jeune fille énigmatique qu’il a connu au lycée. Shiki est non seulement dotée d’un pouvoir surpuissant (les Yeux Mystiques de Perception de la Mort) lui permettant de voir la naturelle mortelle de toute chose ou de toute personne mais elle a aussi deux personnalités, une féminine et l’autre masculine, particularité très répandue dans sa famille. Bien vite et malgré le caractère pourtant effrayant de Shiki (qui lui confie ses pulsions de meurtre !), Mikiya est convaincu que la jeune fille n’a rien à voir avec les mystérieux suicides. Peu après, Shiki est renversée par une voiture et tombe dans le coma. Pendant les deux ans où elle est "endormie", le jeune homme, qui a fini par tomber amoureux d’elle, reste à ses côtés et arrête ses études. Il travaille alors comme enquêteur dans une agence dirigée par Tôko Aozaki, une femme spécialisée dans les événements étranges. Lorsque Shiki finit par se réveiller, elle aussi rejoint l’agence de Tôko. Mais par ailleurs, elle va tenter de comprendre pourquoi sa personnalité masculine a disparu depuis qu’elle est sortie du coma. Pour ce faire, elle pourra compter sur l’aide de Mikiya, auquel elle n’est pas insensible, quoi qu’elle en dise...

Kara no kyôkai /The Garden of Sinners n’est pas une série télévisée mais un ensemble de 7 films de durée inégale (50 minutes pour le plus court et 119 minutes pour le plus long) sortis au cinéma au Japon entre 2007 et 2009. Il existe un 8ème film, sorti en 2013, et une OAV de 2011 malheureusement inédits en France. Les films adaptent des light novels (nouvelles), écrites par Kinoko Nasu et dessinées par Takashi Takeuchi, qui ont commencé à paraître en 1998 sur Internet. Plus tard, les deux auteurs ayant formé le studio TYPE-MOON, spécialisé dans les visual novel (nouvelles publiées sous forme de jeux vidéos), ils en ont profité pour y publier Kara no kyôkai qui gagna ainsi en popularité, si bien qu’en 2004 l’éditeur Kodansha sortit les light novels dans le commerce au moment où TYPE-MOON devint professionnel. Le succès est au rendez-vous puisqu’après plusieurs éditions on compte plus de 500 000 exemplaires vendus ! En 2008, une 8ème nouvelle est éditée (celle qui sera adaptée dans le film inédit chez nous). Il existe par ailleurs un CD compilant des dramatiques diffusées à la radio et un manga.

L’une des particularités des nouvelles, qui a été reprise dans les films, est que les histoires ne sont pas placées dans un ordre chronologique. Ainsi, on peut les regarder dans cet ordre-ci pour mieux comprendre l’intrigue : 2 ; 4 ; 3 ; 1 ; 5 ; 6 ; 7. De plus, plusieurs années séparent l’action de certaines nouvelles, qui s'étend donc sur une période relativement longue. On notera que l’histoire se situe dans les années 90 et dans une ville rarement mentionnée dans les anime mais également dans un univers parallèle à deux visual novels de TYPE-MOON développées après Kara no kyôkai : Tsukihime et Fate/stay Night. Ainsi, dans le premier titre, le héros principal s’appelle lui aussi Shiki et possède le même pouvoir que son homonyme ; de plus la sœur de Tôko Aozaki y apparaît. Quant au deuxième titre, il reprend beaucoup d’éléments de Kara no kyôkai. Les films sont visuellement assez violents (en particulier le dernier) et traitent de sujets sérieux et philosophiques comme la mort ou la nature de l’âme, voire tabous (suicide, meurtre, viol, sentiments incestueux et même parricide dans le 5ème opus). Ils sont donc réservés à un public averti !