Synopsis
Au terme de son éducation militaire, le jeune Thésée démontre qu'il est devenu un puissant guerrier en soulevant un énorme rocher. Pour son précepteur, c'est le signe qu'il est prêt à partir pour Athènes afin d'y rencontrer le roi Égée : son père. Lorsqu'il arrive là-bas, il trouve un royaume en proie à de grands troubles. Par exemple, un sanglier démoniaque qui dévore les humains s'attaque à lui dès son arrivée. Cependant Thésée réussit facilement à le tuer. Ensuite il tombe sur Procuste, un brigand qui s'en prend aux voyageurs en les assassinant de manière barbare (il les attache sur un lit sur lequel ils doivent tenir exactement, sinon il coupe les membres qui dépassent ou il étire ceux qui sont trop petits). Thésée se débarrasse encore facilement de son adversaire et arrive à Athènes au moment où un sacrifice va avoir lieu.
Tous les neuf ans, Minos, roi de Crète, exige que Égée lui envoie sept jeunes hommes très forts et sept jeunes filles parmi les plus belles pour les donner en pâture à un monstre appelé Minotaure. Choqué, Thésée court voir Égée et, sans prendre le temps de célébrer sa rencontre avec son père, insiste pour embarquer à bord du bateau qui va conduire les sacrifiés au Minotaure. Malgré la désapprobation de son père, Thésée est bien décidé à mener son projet et explique que s'il survit, il mettra une voile blanche au mât de son bateau ; s'il meurt, elle restera noire. Après une traversée en mer où il tente de remonter le moral des jeunes gens, Thésée arrive avec ces derniers sur l'ile de Crète. Là, le roi Minos se moque de ses plans : selon lui le Minotaure est non seulement invisible, mais il demeure dans un labyrinthe dont personne n'a jamais réussi à trouver l'issue. Ariane, la fille de Minos, tombe immédiatement amoureuse de Thésée en le voyant et décide de tout faire pour l'aider. Elle lui remet donc une pelote de fil qu'il pourra dérouler dans le labyrinthe et qui lui permettra ensuite de retrouver la sortie.
» Résumé complet
Commentaires
La légende de Thésée fait partie d'un cycle de six dessins animés russes, tous réalisés par Alexandra Snezhko-Blotskaya de 1969 à 1974, et qui portent chacun sur une histoire célèbre de la mythologie grecque. En voici la liste :
1969 : Vozvraschenie S Olimpa (Les douze travaux d'Hercule)
1971 : Argonavty (Jason et les Argonautes)
1971 : Labirint / La légende de Thésée
1972 : Kolya, Olya i Archimed (Archimède)
1973 : Persej (Persée)
1974 : Prometej (Prométhée)
Ils sont malheureusement tous inédits en France excepté le dessin animé qui nous intéresse ici.
L'histoire de Thésée est librement adaptée dans cette version russe. Ainsi, un centaure (probablement inspiré par le personnage de Chiron - maître d'Asclépios, Jason et Achille) remplace Éthra, la mère de Thésée, dans la scène d'ouverture. De même, un combat contre un sanglier a été substitué au combat qui opposait originellement le héros à un taureau. Ensuite, Thésée ne lutte que contre un seul brigand alors qu'il en affronte plusieurs dans la légende. Mais la principale différence concerne la fin de l'histoire. En effet, on dénombre trois versions différentes de cette fin dans la mythologie : dans la première Thésée abandonne Ariane, dans la deuxième elle tombe à l'eau à cause de la tempête et dans la troisième Thésée doit renoncer à Ariane car elle est promise à Dionysos. Ce sont ces deux dernières versions qui ont manifestement servi d'inspiration à la fin du dessin animé, même si elle est différente.
Graphiquement, les dessins reprennent le style artistique caractéristique de la Grèce Antique, néanmoins l'animation est assez moyenne comparée aux films de l'âge d'or des studios Soyuzmultfilm. On notera aussi que si la violence n'est pas éludée dans les propos (notamment lorsque Procuste détaille la manière dont il tue ses victimes), elle n'est pas vraiment visible à l'écran (il n'y a pas de sang par exemple).
Ce dessin animé a été édité en vidéo chez Socaï films avec Le Calife Cigogne. La version doublée a été réalisée avec des comédiens russes francophones à l'accent assez prononcé mais néanmoins tout à fait compréhensible.
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