Synopsis
Sur Terre dans un futur proche, des monstres venus de l’espace terrorisent les habitants des planètes du Cosmos. Une patrouille scientifique dotée d’armes sophistiquées a été ainsi créée pour lutter contre eux. La branche japonaise située à Tokyo est composée de cinq membres : le capitaine Toshio Mura (Toshio Muramatsu en VO), le vice-capitaine Shin Hayata, le tireur d’élite Daisuke Arashi, l’inventeur (et comique de la bande) Ito Mitsuhiro (Mitsuhiro Ide) et la responsable des communications Akiko Fuji (la seule femme du groupe). A ces cinq membres il faut ajouter un enfant, Hoshino Fuji (Isamu Hoshino), qui est une sorte de mascotte.
Au cours d’une de ses missions, Hayata meurt après avoir été percuté par un OVNI. Celui-ci était piloté par Ultraman, un extraterrestre aux pouvoirs incroyables, qui fusionne avec Hayata pour lui redonner la vie. Puis il lui confie un objet magique, la capsule Beta, qui – une fois activée grâce à un bouton rouge - lui permet de faire appel à lui. Ainsi, pendant quelques minutes seulement (l'énergie vitale d’Ultraman diminuant rapidement), Hayata peut obtenir la taille d’un géant et lutter contre les monstres qui attaquent la Terre...
Commentaires
Ultraman est un héros culte des Japonais, au même titre que Superman chez les Américains. Il a été créé par Eiji Tsuburaya qui s’était illustré à partir des années 50 en signant les effets spéciaux des films de Godzilla. C’est en effet à lui qu’on devait l’idée de faire revêtir des costumes en latex à des cascadeurs et de les filmer au ralenti pour jouer les rôles des monstres géants plutôt que d’utiliser de l’animation en volume ("stop-motion") comme dans les films américains de type King Kong. Fort de son succès, il a fondé sa propre compagnie, Tsuburaya Productions en 1963 puis a créé la série Ultra Q en 1966. Dans celle-ci, il fit apparaître des monstres géants comme Godzilla tout en développant des idées novatrices pour l’époque (existence d’autres dimensions et d’êtres venus d’ailleurs mais aussi sensibilisation aux problèmes écologiques causés par les humains). Cependant il manquait un dernier élément qui fut ajouté à sa deuxième production : un héros.
C’est donc avec la série suivante (qui est en couleurs, contrairement à la précédente), Ultraman, qu’il invente un personnage d’extra-terrestre qui confie ses pouvoirs à un être humain. Les 39 épisodes battent des records d’audience et depuis les séries s’enchainent : la 26ème a été diffusée en 2014 au Japon ! Mais surtout, elle est considérée comme l’ancêtre du genre Tokusatsu. Évidemment, plus de quarante après, elle est très datée et les effets spéciaux (monstres en plastiques, bâtiments et engins réalisés à partir de maquettes) font beaucoup sourire. Sans compter que le "futur proche" où se situe l'action est en fait les années 90 !
En 1967, les Américains achètent la série (ainsi que Ultra Q) qui obtient un succès d’estime tout en faisant naître une communauté de fans locaux. Si la France ne connaît aucune diffusion de cette série sur son territoire, ce n’est pas le cas du Québec où une version réalisée à partir du doublage américain est diffusée. A propos de doublage, celui utilisé au Québec est plus qu’étrange : en effet, tous les comédiens (hormis ceux doublant le narrateur et Ultraman) ont un accent asiatique très prononcé. Le doublage a été réalisé en France (et pas au Québec comme on peut souvent le lire) et il semblerait que des accents ont été volontairement donnés aux acteurs nippons pour un résultat assez risible, faisant penser à la parodie de Bioman par les Inconnus !
Le générique a bénéficié de plus de soin puisqu'il s'agit d'une reprise en français du générique de début original japonais.
De toutes les séries de la saga Ultraman, seule la huitième, Ultraman 80, a été diffusée en France (du moins les tous premiers épisodes), sans compter la diffusion d'un épisode unique de Ultra Seven (la 3ème série de Ultraman) sur l'ORTF en 1967. Une version animée a également été éditée en vidéo (mais là encore, seulement le début).
Doublage
Voix françaises :
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