Fiche technique
Nom original | Casshern Sins (キャシャーン Sins) |
Origine | Japon |
Année de production | 2008-2009 |
Production | Tatsunoko, Geneon Entertainment, Hakuhodo, Shogakukan Inc, Showgate |
Animation | Madhouse |
Nombre d'épisodes | 24 |
Auteur | Tatsunoko Pro Planning Room, Tatsuo Yoshida |
Réalisation | Shigeyasu Yamauchi |
Production | Hiroyuki Ômori |
Producteur exécutif | Ken'Ichi Komori, Akihiro Kawamura |
Scénarii | Yasuko Kobayashi, Akatsuki Yamatoya, Natsuko Takahashi, Tsutomu Kamishiro, Reiko Yoshida, Takashi Yamada |
Chara-Design | Yoshihiko Umakoshi |
Direction artistique | Bun-Sun Lee |
Direction de l'écriture | Yasuko Kobayashi |
Layout | Noriyuki Fukuda |
Chef coloriste | Kunio Tsujita |
Direction photographie | Kôhei Tanada |
Musiques | Kaoru Wada |
Gén. VF interpreté par | Générique VO |
Gén. VO interpreté par | Color Bottle (OP), KANA (ED 1), Otoya Kichiemon (ED 2), Shinji Kuno (ED 3) |
| » Staff étendu |
Diffusions
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1ère diff. Cable/Sat/TNT | 14 janvier 2013 (Nolife) |
Rediffusions | 16 janvier 2014 (Gong) |
Synopsis
Sur une planète délabrée (à une époque obscure vaguement futuriste) principalement peuplée de robots, le monde dépérit depuis l'assassinat de Luna, une mystérieuse jeune fille aux pouvoirs étranges symbolisant la vie et l'espoir. Victimes de la Ruine, un mal étrange qui corrode les robots, ceux-ci périssent l'un après l'autre. Une rumeur court cependant qu'un antidote contre la Ruine existerait de par le monde : un être immortel connu sous le nom de Casshern. C'est un robot lui aussi, mais un robot dont le corps se régénère, saigne et est capable de pleurer et d'éprouver des sentiments. Est-il humain, est-il un robot plus performant que la majorité des androïdes ? Nul ne le sait, sinon qu'il est responsable de la mort de Luna et indirectement de l'apparition de la Ruine. Pour les robots ne jurant que par la vie éternelle, il devient l'homme à abattre, la cible idéale pour rester en vie : si l'on tient à échapper à la Ruine, il faut tuer Casshern !
Commentaires
À l’origine du personnage, on trouve tout d’abord Shinzô Ningen Kyashan (ou Casshan) : cette série de science-fiction diffusée au Japon en 1973 fait partie d’une sorte de trilogie regroupant trois super-héros imaginés par les studios Tatsunoko (La Bataille des Planètes, Judo Boy) : Kyashan tout d’abord, puis Hurricane Polymar (1974) et enfin Uchû no Kishi Tekkaman (1975). Aucune de ces séries n’a été importées en France, mais nous avons quand même eu droit au remake de la troisième série, Tekkaman Blade (sous le titre Teknoman). Kyashan quant à lui sera remis au goût du jour en 1994 avec la sortie de 4 OAV, distribuées 11 ans plus tard en France par TF1 Vidéo sous le titre Cashann et dans une édition très light, sans même la VOST !
Casshern Sins tient davantage du reboot, car il ne conserve finalement pas grand-chose de la série de 1973. Dans la série originale, le héros est un jeune homme ayant fusionné avec un corps d'androïde pour combattre Braiking Boss, un robot conçu par son père qui en a perdu le contrôle. Il est accompagné de son chien robotisé Friender et de sa petite-amie Luna. Casshern Sins conserve bien les personnages principaux (Kyashan/Casshern, Friender, Luna, Braiking Boss), mais en leur attribuant parfois d’autres rôles (comme Luna, désormais une sorte d’entité mystique aux motivations ambiguës) et en remodelant entièrement le contexte. De jeune homme renonçant à son humanité pour réparer les erreurs de son père, Casshern devient un androïde amnésique aux origines floues, qui erre sur une terre en ruines à la recherche de son identité et des raisons l'ayant poussé à commettre le crime dont il est accusé.
Plus qu’un remake adressé aux nostalgiques de l’ancienne série, Casshern Sins ressemble plutôt à la revanche du réalisateur Shigeyasu Yamauchi, frustré d’avoir été écarté de l’adaptation de la suite des OAV Saint-Seiya Hadès (les parties Inferno et Elysion). En effet, malgré le succès des 13 premiers épisodes (partie Sanctuaire), réalisés 13 ans après la fin de la série télévisée et adaptant la dernière partie du manga, Toei Animation préféra lancer le projet d’un cinquième film consacré aux chevaliers d’Athéna, Saint Seiya - Tenkai-hen Josô - Overture ! Malgré ses qualités techniques et sa volonté de proposer un film sortant du carcan imposé par les précédents métrages, le film fut un échec commercial au Japon et Toei Animation rejeta la faute sur Yamauchi, qui ne put réaliser la suite des OAV Hadès (pour de plus amples informations, voir les fiches du 5e film et des OAV Inferno et Elysion).
Casshern Sins pourrait donc être un exemple de ce que Yamauchi voulait véritablement proposer sur Saint Seiya - Tenkai-hen Josô - Overture. La série propose ainsi un ton très sombre - presque déprimant, une ambiance onirique et contemplative, déjà présente dans le long-métrage, des personnages tourmentés et dépassés par leur situation, une alternance entre combats très violents (les robots se font littéralement éviscérés) et scènes plus calmes durant lesquelles Casshern rencontre d'autres habitants de ce monde et en vient à s'interroger sur son identité. Le rythme de la série est donc plutôt lent, à l'exception des combats, et pourrait même paraître répétitif pour certains.
Cette impression se retrouve également dans le chara-design, plutôt rétro bien que très différent de la série de 1973, que l’on doit à Yoshihiko Umakoshi, qui réalisera quelques années plus tard celui de Saint Seiya Omega pour le compte de Toei. Le spectateur connaissant déjà Saint Seiya ne manquera donc pas de constater la ressemblance frappante entre Casshern et Seiya. Cette ressemblance est par ailleurs accentuée en VO vu que le seiyû prêtant sa voix à Casshern n’est autre que Torû Furuya, la voix mythique de Seiya ! À l’instar de Yamauchi, Torû Furya n’avait pas participé au doublage des OAV Inferno et Elysion, par solidarité pour ses collègues remerciés et remplacés par des comédiens plus jeunes. Dans le doublage français en revanche, cette ressemblance vocale n’est pas reprise vu que le doublage a été effectué au studio lyonnais Miroslav Pilon et Eric Legrand (Seiya) n’a pas participé au doublage.
La série doit sans doute son orientation essentiellement psychologique à son thème principal, la rédemption et le pardon de ses péchés, que l’on retrouve dans le titre de l’anime ("Sins" signifie péchés en anglais). Le réalisateur n'hésite pas à brouiller les pistes sur la personnalité des personnages et leurs tourments intérieurs, prenant même un épisode entier pour décrypter le ressenti de Lyuze à l’égard de Casshern. En quelque sorte, Yamauchi souligne que le péché n’est pas une fatalité et que les individus peuvent changer et devenir meilleurs. Là encore, on pourrait y voir un écho éventuel à Saint Seiya, la rédemption étant un thème assez récurrent dans le manga de Kurumada et dans certaines de ses adaptations animées.
On remarquera le côté quelque peu "expérimental" de certains épisodes, le réalisateur n'hésitant pas à brouiller les pistes sur la personnalité des personnages et leurs tourments intérieurs.
Liste des épisodes
01 - A la fin du monde
02 - Le monde inondé d'agonies
03 - La fin du martyre
04 - L'Ange de la ruine
05 - Le meurtrier du Soleil nommé Lune
06 - Retrouvailles avec le destin
07 - La femme de la tour
08 - L'hymne à l'espoir
09 - Les fleurs de la vallée de la Ruine
10 - Les prisonniers du passé
11 - Une mission chevillée au corps
12 - La couleur d'une vie
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13 - Submergé par le passé
14 - La vérité éclairant les ténèbres
15 - Dune, la Faucheuse
16 - La force de croire
17 - Le berceau de verre
18 - A la croisée de sa vie
19 - La foi dans les fleurs du cœur
20 - Pour qui éclosent les fleurs ?
21 - Le paradis de la déception
22 - Une goutte nommée éternité
23 - Le retour
24 - Vers la ronde des fleurs |
Doublage
Voix françaises (Studio Pilon) :
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Sources :
Notre forum (maskpi92 et Ben3f) pour le cast VF
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