Neoranga

La vie des trois sœurs Shimabara (Minami, Ushio et Yuhi) est chamboulée le jour où elles se rendent sur l’île de Balou, perdue dans le pacifique, afin de retrouver leur grand frère Masaru qui a disparu en ne laissant qu’une lettre derrière lui. Là-bas, elles apprennent que celui-ci est mort et découvrent une étrange statue qui représente Ranga, le dieu protecteur de l’île dont elles sont devenues les souveraines. Soudain, la statue s’agite et laisse place à un robot géant qui poursuit les jeunes filles jusqu’à chez elles, à Tôkyô ! L’arrivée de Neo Ranga (nom de ce robot) va causer de nombreux soucis en déclenchant l’intérêt des médias et l’intervention de l’armée, mais heureusement les trois sœurs vont finir par réaliser que l’une d’entre elles, Ushio, peut le maîtriser. Il faut dire que cette dernière voit en Ranga un moyen de faire le bien autour d’elle tandis que ses deux autres soeurs, Minami (l’ainée) et Yuhi (la benjamine) voient plutôt en lui une occasion de devenir le centre d’intérêt (pour la première) ou d’imposer sa loi aux autres (pour la seconde). Malgré tout, Minami et Yuhi pourront elles aussi piloter le robot par la suite.
Autour des 3 sœurs gravitent Joel, le fils de Masaru, qui peut communiquer avec Ranga, Hayato, un policier de quartier qui se prend pour un super héros, Haseoka, un cuisinier qui faisait autrefois de la mise en scène, Fujiwara, un ancien ami de Masaru qui appartient à une société secrète, et enfin Mei Ohmori, une journaliste qui fait des reportages sur les Shimabara...

Suite au succès de Yu Yu Hakusho sur TF6 en 2001, la chaine décide d'élargir sa case dédiée aux animes japonais en proposant une autre série en plus de celle citée précédemment. Ainsi Neoranga débarque le samedi matin dans une case élargie qui verra aussi la diffusion de Orphen le sorcier noir et Brain Powerd avant l’éviction des dessins animés nippons sur la chaine courant 2002. La série se décompose en 2 saisons dont seule la première a été diffusée / éditée en France.

Malgré la présence d’un robot géant et de monstres, Neoranga n’est pas qu’une série de mecha, c’est plutôt une satire de la société japonaise qui se montre assez critique envers les politiciens, les médias et l’armée. Ranga ne joue pas un rôle actif dans l’histoire mais c’est son arrivée qui va servir d’élément déclencheur pour que chaque personnage montre sa véritable personnalité et en particulier les sœurs Shimabara qui vont chacune réagir de manière différente à cette situation pour le moins étrange. Outre son aspect critique, la série joue également sur deux autres registres : celui des « tranches de vie » des personnages mais aussi sur un registre mystique, cependant moins prononcé que ce que l’on pourrait penser en voyant les illustrations promotionnelles de la série (notamment celles ayant servi sur les jaquettes des DVD français). Ce qui est néanmoins le plus original dans cette série c’est son format : avec des épisodes de 15 minutes, l’action avance très vite, ce qui n’est d’ailleurs pas forcément un point très positif...