Fiche technique
Nom original | Arabian Night - Sindbad no bôken (アラビアンナイト・シンドバッドの冒険) |
| Les mille et une nuits - l'aventure de Sindbad |
Origine | Japon |
Année de production | 1962 |
Production | Tôei Company |
Animation | Tôei Animation |
Durée | 81 minutes |
Auteur "historique" | anonyme (Contes des 1001 Nuits) |
Réalisation | Yoshio Kuroda, Taiji Yabushita |
Production | Hiroshi Okawa |
Scénarii | Osamu Tezuka, Morio Kita |
Animation | Akira Daikuhara, Hideo Furusawa, Masao Kumakawa, Yasuo Ôtsuka, Daikichiro Kusube, Reiko Okuyama, Masatake Kida, Chikao Katsui |
Planning | Isamu Takahashi, Yoshifumi Hatano |
Direction artistique | Seigo Shindô, Hajime Numai |
Décors | Tomô Fukumoto, Kazuko Katakura, Eiko Sugimoto, Kazue Itô, Isamu Kageyama, Hideo Chiba |
Chef coloriste | Mataharu Urata |
Montage | Ikuzô Inaba |
Direction photographie | Kenji Sugiyama, Kazuo Nakamura (2) |
Musiques | Isao Tomita, Masao Yoneyama |
Editions
Sortie en VHS | 1992 (UGC Vidéo - Il était une fois...) |
Synopsis
Le jeune Ali vient chercher son ami Simbad car il a trouvé sur la plage un vieil homme inconscient et il a besoin de son aide pour le transporter. Une fois amené chez Simbad, le vieil homme utilise ses dernières forces pour raconter les voyages en mer qu'il a pu faire dans sa vie et notamment dans une île des mers du sud où se trouve un fabuleux trésor gardé par de terribles créatures. Juste avant de décéder, il montre une carte de ce fameux trésor aux jeunes garçons. Ceux-ci sont enthousiasmés et décident de se faire engager comme marins sur un bateau afin de se rendre sur l'ile au trésor. Le capitaine refusant de les embarquer à cause de leur jeune âge, Simbad et Ali montent à bord clandestinement. Mais à cause de leur chat, qu'ils ont emmené avec eux et qui est peu discret, ils sont découverts peu après que le bateau a quitté le port. Le capitaine ne leur en veut cependant pas et les confie aux bons soins de deux de ses hommes, Abdulla et Yassine, pour qu'ils fassent d'eux des marins.
Quelques temps plus tard, l'équipage débarque dans le port de Bahreïn, royaume gouverné par un roi débonnaire et très laxiste avec sa fille, la belle princesse Sameel. Celle-ci est convoitée par le ministre du royaume, union qui lui déplait fortement car son prétendant est un personnage autoritaire et odieux. Le ministre ayant entendu une rumeur selon laquelle Simbad possède une guitare magique (car Abdulla avait joué de cette guitare dans une taverne tout en chantant une chanson parlant de trésors fabuleux), il convoque au palais le marin et ses amis. Embarrassé lorsque le ministre vante les pouvoirs magiques de la guitare devant le souverain, Simbad se confond en excuses et le ministre, furieux, l'emprisonne avec Abdulla et Yassine, tandis que Ali parvient à s'enfuir. Ce dernier part voir la princesse, qui a vu Simbad quelques instants avant son incarcération, pour qu'elle l'aide à délivrer ses amis. Celle-ci accepte, mais décide de suivre la petite troupe pour assouvir son désir de liberté...
» Résumé complet
Commentaires
Avec Le Serpent Blanc, La Forêt aux sortilèges et Alakazam le Petit Hercule, Simbad le Marin est l'un des plus anciens long-métrages japonais à être parvenu en France. Il est cependant arrivé très tardivement (en 1992) et de manière très confidentielle, sa sortie en VHS n'ayant fait l'objet d'aucune promotion particulière (c'est également le cas des autres films d'animation nippons édités à la même époque par le label UGC). Bien que les dessins soient très vieillots, l'animation est de qualité et le scénario surprend par son rythme soutenu pour l'époque. Il a d'ailleurs été co-écrit par Osamu Tezuka, dont ce fut la deuxième et avant-dernière collaboration avec le studio Toei si l'on excepte Mam'zelle Tom Pouce où il a officié en tant que character designer. Leurs autres travaux communs sont inédits en France. Le film a la particularité d'avoir remporté le lion de San Marco à la Mostra de Venise dans la catégorie films pour enfants.
Le film est une adaptation très peu fidèle de l'histoire de Sinbad (personnage dont le nom peut aussi s'orthographier Simbad, Sindbad, Sindibad...). Seule la dernière partie rappelle le second voyage du marin. Les personnages entourant le héros ont tous été inventés pour cette version, ils n'apparaissent pas dans l’œuvre originale. Pour rappel, "Sinbad le marin" est l'une des histoires des "Mille et Une Nuits", recueil de contes narrés par la princesse Shéhérazade à son époux le calife de Bagdad. Ce dernier voulant lui prendre sa vie (il tue systématiquement ses épouses après leur nuit de noces depuis que sa première femme l'a trompé), Shéhérazade commence chaque soir une histoire qu’elle raconte jusqu'au petit matin, de manière à ce que son mari la laisse vivre une nuit de plus pour connaître la suite. Au bout de 1001 nuits, ce dernier lui accorde sa grâce. Outre "Sinbad" (nuits 537 à 566), on retrouve dans ce recueil les histoires d'Aladin (nuits 933 à 975) et d'Ali Baba (nuits 899 à 909). Il faut néanmoins préciser que ces trois histoires ne faisaient pas partie des manuscrits originaux, elles ont été rajoutées tardivement.
Le récit des aventures de Sinbad se déroule en Perse au VIIIe siècle et fait voyager ses lecteurs dans les mers de l'est de l'Afrique et du sud de l'Asie où Sinbad vit des aventures peuplées de créatures fantastiques. De très nombreuses adaptations ont été réalisées à partir de cette histoire, on peut citer parmi les plus célèbres le film américain de 1947 avec Douglas Fairbanks Jr, le dessin animé japonais de 1975, la série télévisée canadienne de 1996-1998 et enfin le film d'animation de Dreamworks de 2003.
Pour en revenir à l'adaptation de la Toei, il faut noter deux anachronismes qui interviennent lorsque le capitaine utilise une allumette (invention du XIXème siècle) pour allumer sa pipe et lorsque Abdulla épluche des patates (tubercule importé d'Amérique au XVIème siècle). D'autre part, si le doublage est plutôt bon dans l'ensemble, on regrettera qu'il soit caricatural dans les scènes où les personnages prient ou chantent en arabe. De plus, la voix comique du capitaine n'est pas adaptée au personnage. Enfin, une chanson utile à l'histoire n'a pas été traduite, ce qui rend le passage où Simbad est convoqué au palais très confus.
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