Fiche technique
Nom original | Yami no Teio - Kyuketsuki Dracula (闇の帝王・吸血鬼ドラキュラ) |
| Dracula, le vampire empereur des ténèbres |
Origine | Japon |
Année de production | 1980 |
Production | Tôei Animation |
Durée | 94 min |
Auteur BD | Marv Wolfman, Gene Colan, Tom Palmer (2) |
Auteur "historique" | Bram Stoker |
Réalisation | Minoru Okazaki |
Assistant-réalisation | Akinori Nagaoka |
Scénarii | Tadaaki Yamazaki |
Animation | Yasuhiko Suzuki, Fukuo Yamamoto, Sadayoshi Tominaga, Junzô Ôno, Yoshiaki Iiyama, Yasuyuki Tada, Hiroshi Iino, Tsunenobu Nozaki, Jirô Tsuno |
Planning | Takeyuki Suzuki, Yoshifumi Hatano, Yoshiaki Koizumi |
Chara-Design | Hiroshi Wagatsuma |
Direction de l'animation | Hiroshi Wagatsuma |
Direction artistique | Hidenobu Hata |
Décors | Kenji Matsumoto, Yoshiharu Ishigaki, Toshio Nozaki, Kuniko Matsumoto, Tomoko Eridate, Takao Sawada, Tomoko Arikawa, Yumiko Yamazaki |
Direction photographie | Hisao Shirai |
Musiques | Seiji Yokoyama |
Synopsis
Dracula, roi des vampires et prince immortel des ténèbres, fait son grand retour...
Il se fait passer pour Satan, son maître démoniaque, et berne le prêtre Lupeski pour sauver une jeune femme d'un sacrifice en l'honneur du roi des enfers, car il en est tombé amoureux. De l'union avec celle-ci, Domini, naitra un jeune garçon, Yenas (Janus en VO)...
De son côté, Hans Harker, fils de Jonathan Harker, l'une des plus fameuses victimes de Dracula, poursuit toujours le comte vampire. Il s'adjoint dans sa vendetta les aides de Leicher Van Hellsing (Rachel en VO), petite-fille du plus mortel ennemi de Dracula, et de Frank Drake, qui est un descendant du comte. Ensemble, ils forment une escouade de chasseurs de vampires qui pourchasse le buveur de sang jusqu'à Boston.
Mais Satan avise de son côté le prêtre Lupeski de la trahison de Dracula et le vampire est désormais pris en chasse par de nombreux ennemis de toute part.
Dans une bataille, Yenas est tué, ce qui provoque la colère et le désespoir inaltérables de Dracula. Mais l'enfant est pourtant ressuscité en un jeune homme blond... qui a désormais la tâche, comme créature de Dieu, de poursuivre et tuer son père !
Accablé et poursuivi, Dracula se cache comme il peut. Privé un temps de ses pouvoirs par Satan et abandonné par ses anciens esclaves, qui ont pris pour nouveau maître le sinistre Togo, le prince des vampires va tout mettre en œuvre pour regagner son titre et se débarrasser de ses ennemis.
Commentaires
Ce film animé est une adaptation du comic-book Marvel "Tomb of Dracula", lui-même étant une adaptation libre des aventures du plus célèbre des vampires créé par Bram Stoker en 1897.
Au début des années 70, la censure qui frappe les comics est assouplie quelque peu, notamment en ce qui concerne l'interdiction d'utiliser des vampires. Marvel s'essaie au genre en créant le personnage de Morbius pour les aventures de Spider-Man, mais c'est réellement en 1972 que la firme donne naissance à son projet de BD d'horreur avec Dracula, en raison de la forte popularité du monstre mais aussi parce que les personnages de Bram Stoker étaient tombés dans le domaine public et donc libres de droit.
Pendant plus de 70 numéros, jusqu'en 1979, la BD rencontre un certain succès, faisant de Dracula une figure particulière dans l'univers des superhéros de Marvel. Il affronte d'ailleurs des personnages très connus comme le Surfeur d'argent, Blade (qui faisait ses grands débuts comme personnage secondaire) ou moins connu comme le loup-garou.
En France, la BD d'origine demeure assez fameuse auprès des connaisseurs puisqu'elle a été traduite aux éditions Arédit au milieu des années 70 et dans les années 80.
Toei Animation signe un accord avec Marvel pour des adaptations animées à cette période, mais seul "Tomb of Dracula" prendra forme. Le film chroniqué ici (qui est en fait un téléfilm) reprend les grandes lignes de la BD de Marvel, avec des changements et des réadaptations mais les épisodes marquants sont là, comme la résurrection du fils de Dracula ou la fameuse attaque des morts-vivants sur une ferme avec un Dracula obligé de tenir un crucifix pour défendre des enfants et se sauver lui-même !
D'une manière générale, l'intrigue est rythmée quoiqu'un peu rapide, les multiples parties de l'histoire étant condensées ou revisitées par rapport à la BD, ce qui donne parfois un sentiment un peu décousu ou de certains personnages un peu inutiles. Toutefois, contrairement à de nombreux films d'horreur, le personnage de Dracula apparait ici réellement comme un être tourmenté qui subit sa condition plus qu'il ne la savoure. Il apparait plus humain que dans d'autres adaptations. Les musiques sont signées du grand Seiji Yokoyama, bien connu chez nous pour son travail sur les Chevaliers du Zodiaque. Le petit succès de ce film au Japon permettra de mettre à l'honneur l'année suivante une autre figure emblématique du genre Horreur : Frankenstein (téléfilm inédit en France).
S'il n'a jamais été diffusé à la télévision française, Dracula a tout de même été proposé en VHS à la grande époque des éditions vidéo de Jacques Canestrier, donnant à cette curiosité sa petite mise en lumière sur notre territoire.
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