The Hard  chasseur de primes

Dans un New York chaque jour un peu plus en proie à la corruption ou la violence, sévit un étrange personnage, un chasseur de primes nommé "the hard" particulièrement expérimenté. Malgré ses talents, il est cependant un peu désemparé et ne parvient plus à payer la pension pour sa fille...
Un jour, il retrouve le cadavre d'un de ses partenaires et se met ainsi sur la piste d'un truand aux abois nommé Freddie... mais notre intrépide héros a tôt fait de découvrir qu'il n'est pas seul sur la piste du bandit. Hard trouve ainsi sur sa route deux monstrueux assassins, un couple homosexuel hétéroclite composé de l'androgyne Suzy et du colossal et inhumain Chopper, vrai furieux de la sulfateuse, eux aussi à la recherche de Freddie...
Derrière cette sombre chasse à l'homme, se profile en fait une conspiration malsaine et complexe sur fond de trafic d'organes, qui va amener Hard à tenter de découvrir qui se cache sous tous ces évènements sordides...

"The Hard" est tiré du manga du même nom en 17 volumes, réalisé par Tetsuya Saruwatari, auteur que l'on connait en France essentiellement pour son titre hyper violent, "Tough".
Cette courte OAV est caractérisée par de très beaux décors et le style graphique immédiatement reconnaissable de Masami Suda (Ken le survivant), mais aussi un rythme endiablé et une forte violence mis en relief par une musique prenante. Les affrontements aux armes à feu comme à l'arme blanche y sont sanglants et tiennent en haleine. Certains auront comparé sur la forme ce dessin animé à City Hunter (Nicky Larson), et il est vrai qu'on peut y voir quelques points communs, essentiellement dus aux caractéristiques du personnage principal et son environnement glauque. Toutefois, l'humour est bien moins marqué ici, voire pratiquement inexistant, la comparaison avec le hit de Tsukasa Hojo ne valant que pour l'anecdote. Par contre, cet animé puise une certaine inspiration dans "the killer" de John Woo, de façon assez nette.

Ce dessin animé, quoiqu'ayant peu fait parler de lui, a soulevé quelques critiques ici ou là de personnes choquées, puisque outre une avalanche de morts violentes ou le couple de tueurs hors normes, il mettait dans son final en cause la religion et l’Église. Bien sûr, il s'agissait là plus d'un point scénaristique au service de l'intrigue que d'une volonté de critiquer ou offenser mais cela a suffit à faire grincer quelques dents.
Cette OAV était proposée à l'époque en DVD par KAZE, et s'était retrouvée également dans leur coffret "prestige", qui regroupait une dizaine de titres d'alors de l'éditeur au milieu des années 2000. Ce coffret s'étant bien vendu, ceci explique aussi qu'on trouve ce DVD souvent en occasion à tout petit prix.